QUASIMODO

n° 3/4. Nationalismes sportifs

Comment le corps devient-il, quand il s’agit de construire l’unité de toute une nation, objet de toutes les attentions, et support idéal pour la mise en œuvre des idéologies du rassemblement ? Comment le sport devient dès lors le vecteur parfait pour l’établissement d’une concentration des esprits vers l’ordonnancement des corps, et, de ce fait, d’une canalisation des libertés individuelles vers un impératif collectif déclaré supérieur. C’est en analysant le sport comme une pièce maîtresse du pouvoir que Quasimodo propose une réflexion critique sur l’ordre qui s’impose en biais par le dressage et le redressement des corps. C’est aussi en observant les principes qui régissent l’éducation physique et les jeux du stade, que ce numéro rend compte des pratiques fascistes ou fascisantes de tout pouvoir en quête d’ordre, toujours profondément soucieux de contrôler des masses difficilement maîtrisables.